Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Une autre vie, une autre époque

26 novembre 2008

Commencement

« Quoi qu’il puisse arriver, je serais là. N’aie crainte, je te protègerai. Tu as un karma bien étrange pour une fillette de ton âge mais ainsi que j’en ai fait la promesse, je serais ton ange gardien. Je n’ai pas d’ailes comme on pourrait le croire. Je ne suis pas bon non plus. Si pour te protéger, je dois faire du mal alors je n’hésiterais pas. »

Quelqu'un frappait à la porte de cette grande demeure où elle s'abritait depuis quelques années. Il lui avait laissée avec une condition. Cette condition attendait à l'entrée. Maé ne s'attendait pas à ce qu'elle ressemble à un chaton trempé.
"- Alors, c'est toi.
- Il... m'a dit de me rendre ici... si un jour...
Un chaton humain trempé. Maé dernière Naga, qui fut reine, crainte de tous, allait devoir s'occuper et nourrir cette humaine. Une dette étant une dette, elle n'avait plus le choix.
- Pas d'explications, entres. »

La maison était immense. Après avoir dépassé une demi-douzaine de porte, Maé en ouvrit une. La pièce était chaleureuse, un feu brûlait dans la cheminée, des livres recouvraient deux pans de murs. Autour d’une petite table, quatre confortables fauteuils attendaient. D’une commode, Maé sortit des serviettes de toilettes sombres, une épaisse robe de chambre, du coton et des bandages. Elle enjoignit la nouvelle arrivante à se rapprocher du feu.

« - Tu peux entrer, Erzebeth.

-Voyons voir ce qu’il nous a envoyé cette fois. Oh ! Une humaine » dit Erzebeth en fronçant du nez. Une quinzaine d’années, ses grands yeux noirs brillaient d’éclats dorés. La bouille toute ronde portait un plateau sur lequel se tenaient une théière, des tasses, du sucre et un bol d’eau.

Maé trempa un bout de serviette dans le bol, puis entreprit de nettoyer le visage de l’invitée.

Ses vêtements gouttaient sur le sol. Trempée, couverte de sang et de cendres, Sarah ne sentait ni ne ressentait plus rien. Ni la coupure qui lui striait le dos partant de la clavicule à la hanche opposée, ni les dizaines d’autres qui zébraient son corps. Une femme non humaine à la démarche ondulante la lavait et nettoyait ses plaies. Une jeune fille, vampire, se tenait prés du feu. Sarah bu la tasse de thé brûlant que la vampire lui tendit, s’assit là où la non humaine lui dit après avoir enfilé la robe de chambre moelleuse. Sarah répondit à peine lorsque la non humaine lui demanda son nom.

La veille, elle avait surpris le messager annoncer qu’une ennemie de son protégé et amour était sur leur territoire. Malgré son manque d’expérience en tant que gardienne, Sarah avait décidé de la chasser, seule. Elle fut blessée, laissée pour morte. Lorsqu’elle pu enfin rentrer chez eux, leur maison brûlait et Katia sortait des flammes en riant et dansant.

Entre ce moment et le moment où elle passa la porte de cette maison, Sarah ne se souvenait plus que de la chaleur des flammes et des larmes. Au creux de son poing, caché, se trouvait un morceau du tissu de la chemise de celui qui avait était son aimé. Plus rien n’avait d’importance.


Découvrez Nine Inch Nails!
Publicité
Publicité
4 mai 2008

Je me présente: Erzebeth, et vous?

  Puisqu'on me le demande, Je veux bien vous raconter ma première vie. Ce fut, le moins que l'on puise dire, une vie pitoyable.
Je suis née par une triste nuit d'hiver. A l'âge de 5 ans, mes parents me vendirent au Seigneur. Il avait un certain penchant pour la boisson, il me brutalisait à ces moments. En échange, il me prodigua une éducation de lady. Lors de mes premières menstrues, il dépassa les limites habituelles. Je vécus alors quatre années de terreur. Ma vie s'acheva comme elle avait commencé, par une triste nuit d'hiver. Il me laissa pantelante dans la neige. Côtes brisées, poignets, coudes, épaules démis, écartelée, ensanglantée ainsi me trouvèrent des servantes.
  Il était déjà trop tard. Je délirais deux longues nuits. Le vague souvenir d'un homme qui hantait chaque rêve. Il prenait soin de moi, ne me demandait rien, m'appelait son chaton.
  A mon réveil, la nuit tombait, j'étais différente. J'avais alors quinze ans pour l'éternité.  Je me trouvais dans une grange à une demi-douzaine de lieues du château. Comme un automate, je quittais la grange, je me rendais au château. Je trouvais le Maître alors, dans son petit salon.
"- Erzebeth.. Je suis désolé. Pardonne-moi, Erzebeth. Ma fille...
Son regard croisa le mien. Il se mit à hurler
-Démon... Tu n'es pas ma fille. Elle est morte.
- Oui, Père je suis morte... Un autre homme m'a prise et m'a offert une nouvelle vie.
-Tu as osé..."
Il m'injuria, leva la main une fois de plus. Un sourire triste se dessina sur mon visage. Son bras se brisa, à chacune de ses insultes, je prélevais un morceau. Il m'implora, je le mis en pièce, avec mes mains si délicates.

En bon père, il me légua ses terres et son titre Comte. Sur mon passage, les gens murmuraient "Comtesse Sanglante" comme si la Bathory avait pu revenir. Certes quelques serviteurs ont disparus, mais de là à me comparer à elle.

4 février 2008

Avant...

Cette nuit, nous avons rêvés. Une forêt immense, la nuit, une peur qui nous étreints l'estomac, puis le soulagement de le voir là devant nous. Son visage oublié, sa présence imposante, son regard hypnotique, tout nous revient. Nous? Elle. Elle a rêvé. Son rêve s’échappe au réveil. Qui était-il? Plus d’importance, son petit déjeuner avalé, elle oublie jusqu’au rêve. Une nouvelle journée, pour elle, commence.

 Il est dix heures, elle est presque en retard. Quelques heures de cours, puis elle file travailler. Une journée de plus dans la vie de Sarah. Monotonie quand tu nous tiens.

6 septembre 2007

Il était minuit passé de quelques minutes. Malgré

Il était minuit passé de quelques minutes. Malgré l'heure tardive, Sarah n'avait pas envie de dormir. Elle venait d'avoir 19 ans et cela faisait des heures qu'elle errait dans les rues, et qu'elle cherchait, sans trouver les réponses aux questions sur l'existence. Elle s'aperçut qu'un jeune homme l'observait. Quel tableau offrait-elle! Ses merveilleux yeux de jade perdus dans le vague, ses longs cheveux cascadant, caressants le bas de son dos, peints avec la plus sombre encre de chine. Une image présentant tant de fragilité ne pouvait qu'attirer un prédateur. L'inconnu était vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche. Ses cheveux étaient mi-longs, ses yeux d'une couleur indéfinissable transperçaient la nuit.
"- Ne t'inquiètes-pas, je ne mord pas. Les rues sont dangereuses, pourquoi traines-tu seule ici?
- Parce-que j'en ai envie. Et vous?
- Je sors d'un ennuyeux repas-conseil de famille. Je cherchais un bar où je pourrai finir la soirée de façon plus agréable. Famille, quand tu nous tiens."

Ils commencèrent à discuter de tout, de rien. Un peu avant la fermeture du pub où ils s'étaient réfugiés, il se pencha à son oreille et lui murmura:
"- Je m'appelle Axel. Je souhaite te revoir, dis oui et je te retrouverais à la nuit tombée demain."

En guise de réponse, elle l'embrassa.

Au réveil, Sarah avait une gueule de bois phénoménale.

Publicité
Publicité
Une autre vie, une autre époque
Publicité
Publicité